Ses chansons sont étonnantes, courtes, presque nues, à peine arrangées et instrumentalisées. Des chansons qui se souviennent des comédies musicales luxuriantes de Broadway, mais interprétées comme du folk de chambre, minimaliste et zen. Leur grâce tient à fil, et principalement à la performance vocale d’ALA.NI.
Si sa musique est mystérieuse, sa genèse coule de source. ALA.NI est londonienne. Ses parents sont originaires de Grenade. Elle entame sa carrière en tant que danseuse de ballet, choriste aux côtés de Mary J. Blige ou Blur et devient créatrice de mode avant de suivre les traces de son grand-oncle Leslie Hutchinson, alias Hutch, star internationale du music-hall dans les années 30, et d’écrire ses premières chansons.
Son premier album You And I – Spring, qui sort en 2016 commence à en dévoiler un peu plus sur cette chanteuse. Puis Acca en 2019 un disque aux orchestrations minimalistes qui révèle, si cela était encore nécessaire, la technique vocale et la musicalité de l’autrice-compositrice-interprète britannique.
C’est beau, puissant et poétique, et son troisième album est prévu pour bientôt, après avoir passé trois ans entre la Barbade, la Jamaique et le Brésil, teintant son inspiration d’une once de bossa et musique caribéenne.